Un Merson de métropole invité surprise à Port-Saïd Colonies générales et grandes séries, Expression française, Pays de P à Z, Port-Saïd

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Timbres magazine n°140 de décembre 2012-

La découverte d’un timbre surchargé non connu nécessite de vérifier si la surcharge est authentique ou non. S’agissant comme ici, d’une surcharge réalisée à Port-Saïd en 1921, il convient de la comparer à celles apposées sur des timbres de type «Merson» légendés «PORT-SAID», timbres support que l’on a communément l’habitude de rencontrer.

 

Mais avant de poursuivre, voici un bref rappel historique des raisons qui ont motivé les surcharges de Port-Saïd (de même que celles d’Alexandrie). Jusque dans les années 1920, les tarifs postaux internationaux étaient basés sur le franc, monnaie jugée suffisamment stable pour servir de référence. Mais après la Première Guerre mondiale, les crises et l’inflation qui affectent nombre de pays ainsi que les fluctuations monétaires contraignent l’UPU (Union Postale Universelle) à se choisir un nouvel étalon monétaire à savoir le franc-or. La décision de fixer la taxe internationale de base à 0,25 franc-or fut prise au Congrès de Madrid de 1920 ; sa mise en application était fixée au 1er janvier 1922. Mais un certain nombre de pays, comme la France et l’Egypte choisirent de l’appliquer plus tôt : le 1er avril 1921.

Dans les bureaux français d’Alexandrie et de Port-Saïd, les timbres aux types Blanc, Mouchon et Merson étant libellés en francs «français», il devenait impératif de les surcharger en monnaie égyptienne de façon à leur attribuer de nouvelles valeurs faciales en adéquation avec les nouveaux tarifs internationaux basés sur le franc-or.

Pour aller plus vite, les responsables des bureaux français en Egypte décidèrent de faire réaliser les surcharges sur un premier contingent de timbres par des imprimeries locales en attendant que l’Atelier du Timbre du Boulevard Brune à Paris puisse les livrer (ce qui sera fait à partir de mai 1921).

La confection des planches de surcharges

De manière générale, les surcharges peuvent d’effectuer de différentes manières : à la main ou par une impression lithographique ou typographique. Dans ces deux derniers cas, l’imprimeur prépare ce qu’on appelle une composition : un ensemble de textes (caractères, chiffres, barres, etc.) qu’il juxtapose de façon à ce que chacun d’entre eux puisse être apposé exactement sur chaque timbre d’une feuille ou d’un panneau. Les feuilles de timbres au type Merson se composant de trois panneaux de 25 timbres, il a donc préparé une composition de 25 surcharges qui pourra être   reportée sur chaque panneau…

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Un Merson de métropole invité surprise à Port-Saïd
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