En mer Rouge dans le sillage d’Henry de Monfreid Côte française des Somalis, Expression française, Obock, Pays de A à I, Pays de I à O

Sambouk2

Timbres magazine n°140 de décembre 2012

Comme on le sait la collection de timbres et d’histoire postale de nos anciennes colonies connaît toujours un vif succès et c’est assurément le cas pour Obock, la Côte française des Somalis et les Afars et Issas. Des timbres rares, de nombreuses variétés et des vedettes comme le 50 francs-or d’Obock, une valeur faciale record qui le demeurera durant 43 ans ! Beaucoup a déjà été écrit sur la corne de l’Afrique mais avec cette livraison, revisitons son histoire en nous intéressant à Henry de Monfreid. Nous avons demandé à son petit-fils Guillaume, qui vient de sortir un nouvel ouvrage sur son grand-père, de nous retracer quelques éléments de sa vie hors du commun et de ses aventures en mer. Une occasion aussi d’évoquer la poste maritime à son époque.

 

Rien en apparence ne prédestinait Henry de Monfreid à devenir un étonnant aventurier dans la corne de l’Afrique et un écrivain, il écrira 70 livres dont Les secrets de la mer Rouge. Recalé à Centrale, réformé pour le service militaire, il débute en 1903 sa carrière comme ingénieur chimiste chez Maggy avant de devenir – après d’autres métiers – exploitant agricole près de Melun. Une existence somme toute banale (par rapport à ce qui l’attend), sans éclat où souvent l’argent vient à manquer à son ménage. En 1910, c’est même la vie qui semble se dérober à lui alors qu’il contracte la fièvre de Malte et perd ses terres sous la crue de la Seine. Il s’en sort, décide de tout quitter, à commencer par sa famille, et part pour l’Abyssinie à trente-deux pour faire du négoce de cuir et de café. Enfin sa vraie vie va débuter mais à bien observer l’enfance d’Henry, il portait déjà en lui les qualités qui allaient le propulser dans une existence aussi exceptionnelle qu’extravagante. Encore fallait-il que tous les éléments du puzzle soient réunis, encore fallait-il une série d’échecs pour qu’il passe d’un mal vers un bien. Si Monfreid est devenu un homme de lettres comme un excellent aquarelliste, il doit un peu de ces qualités à son père, lui qui était peintre et seul ami de Gauguin. Le cadre familial a indéniablement servi de socle, de rocher à partir duquel le jeune Henry sera éveillé aux arts tout comme à la vie maritime qui plaît aux esprits indépendants et aux hommes avides de liberté et de grands espaces…

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En mer Rouge dans le sillage d’Henry de Monfreid
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