Les entiers postaux du Brésil Amérique du Sud, Brésil, Outre-mer

Une

L’administration postale de ce pays d’Amérique du Sud fut l’une des premières à mettre en service des entiers postaux, sur enveloppes, dès 1867. Tout l’art de cette collection réside dans la recherche d’entiers ayant circulé…

Le Brésil, qui, dès 1843, c’est-à­ dire trois ans après la Grande-­Bretagne, avait émis ses premiers timbres, fut également un des tout premiers pays au monde à faire imprimer des entiers postaux et à les mettre à la disposition des usagers.

01C’est le 3 juillet 1867 que le premier entier postal est émis sous forme d ‘enveloppe, avec profil de D. Pedro imprimé en vert, noir et rouge, selon la valeur de l’affranchissement (1), d’une valeur de 200 reis, avec cachet de départ de Porto Alegre et cachet d’arrivée bleu de Paris Etranger.

Ces enveloppes ont été utilisées – avec quelques différences de papier et de format – jusqu’à la proclamation de la République en novembre 1889.

0203En 1880 apparaissent les cartes postales aux armes de l’Empire, en rouge, bleu et orange, sous forme de billets simples ou doubles, de 20, 50 et 80 reis (2 et 3). Le port minimum de la carte postale est de 20 reis, alors que celui de l’enveloppe est de 100 reis.

04 05 06Par la suite, on abandonne les armes de l’Empire pour reprendre le profil de Dom Pedro tel que sur les timbres d’usage courant de même date : «petite tête», «grande tête» et «barbe blanche» (4, 5 et 6).

Les usagers n’ayant pas toujours à leur disposition une feuille de papier et une enveloppe, la poste brésilienne fit imprimer des cartes-lettres qui se présentent pliées, perforées et gommées. Cachetées, elles assurent le secret de la correspondance.

07Le premier type, appelé carte-lettre «précurseur», comportait dans l’angle gauche les armes de l’Empire, mais n’avait pas le timbre imprimé. C’était le postier lui-même qui apposait le timbre d’usage courant (50, 100 ou 200 reis). Il est extrêmement difficile de trouver une de ces cartes-lettres ayant circulé (7).

Peu de temps après, la poste brésilienne fit imprimer des cartes-lettres à l’effigie de Dom Pedro de différentes valeurs et couleurs. La carte-lettre de 200 reis étant destinée à l’étranger, cet entier comportait le terme brésilien «Carta bilhete» et, en dessous, le terme français «carte-lettre», la langue de Molière étant celle de l’Union postale universelle.

08Le 1er février 1889, le port intérieur de la carte-lettre baisse de 100 à 80 reis et, par la même occasion, on supprime la carte-lettre de 50 reis pour le courrier urbain (8 et 8 bis).

0910Les cartes-lettres de 80 reis et 200 reis ne furent démonétisées que le 30 octobre 1894, la République ayant déjà quelque quatre ans d’existence, cachet (9) et cachet paquebot français n°2, ligne J (10).

11 12Pour l’envoi des journaux, il existe trois modèles de bandes plus ou moins larges correspondant chacune à une taxe différente : 20, 40, 60 reis. En février 1889, l’American Bank Note Company de New York fit une confusion entre les langues espagnole et portugaise et, au lieu de «Vinte», «Quarenta» et «Sessenta », imprima «Veinte» , «Cuarenta » et «Sesenta » (11 et 12). Il fallut quelques mois pour rétablir la situation

Paru dans Le Monde des Philatélistes n° 546 – Décembre 1999

 

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