C’est le printemps ! Quoi de mieux en cette saison qu’une thématique fleurie qui nous explique quand et pourquoi offrir des fleurs à partir de la collection en classe ouverte de Marie-José Fourmenty dans La Lettre de l’Union philatélique toulousaine (maison des associations, 3, Place Guy Hersant 31400 Toulouse, 05 62 26 81 00, www.upt.asso1901.com) ? Pour souhaiter la bienvenue, pour souhaiter un anniversaire ou une fête, pour un mariage, pour se donner une contenance, mais aussi le langage des fleurs et le symbolisme attaché à ces dernières: timbres, bloc feuillets et cartes maximum bien sûr mais aussi cartes postales et billets de banque sont ornés de fleurs multicolores. Moins légers mais non moins passionnants les bureaux étrangers de Constantinople sont également traités dans ce n°99 daté mars 2016.

L’étonnante histoire de l’île de Lundy et de ses macareux nous est contée dans Phila Vénète n° 63 de mars 2016 le bulletin de la Philatélie Vanetaise (31 rue Guillaume Le Bartz 56000 Vannes). C’est presque un pléonasme puisque Lundy vient du vieil islandais lunde signifiant macareux. Cette île britannique de 5 km sur 2 au large des côtes du Devon est habitée depuis le néolithique ; possession disputée entre la famille Marisco et les templiers, elle est occupée par les pirates de 1628 à 1634, puis passe aux mains de divers propriétaires privés. En 1834 William Hudson Heaven achète l’îleet la proclame territoire libre. Lui et ses héritiers mettent l’île en valeur. En 1924 un homme d’affaire achète l’île et se proclame roi de Lundy. En 1927 le bureau de psote britannique ferme et deux ans plus tard Lundy émet des timbres couvrant le transport du courrier entre l’île et la Grande Bretagne, à l’éffigiede l’oiseau emblématique de l’île, le macareux moine. Depuis 1929 Lundy exploite son propre service postal privé et émet des timbres. C’est la plus ancienne poste locale privée au monde toujours en activité. Les timbres authentiques de Lundy sont rares et recherchés.

Un article salutaire pour réviser l’histoire de Mémel, ce territoire en forme de croissant de 150 km de long sur 20 de large entre la Lituanie et la Pologne, indépendant en 1919 par le traité de Versailles et placé sous mandat français par la SDN en 1920. Après l’emploi des timbres allemands surchargés « Memelgebeit », on surcharge à Paris des timbres français au type Merson et Semeuse, la mention « République française » est barrée et les faciales rédigées en monnaie allemande. L15 janvier 1923 la France se retire après une attaque de la Lituanie qui l’annexe. L’administration lituanienne utilise alors les timbres français les surchargeant « Kalipeda » (Memel en lituanien). Heureusement que la philatélie est là pour aider à nous souvenir de cet épisode où les timbres français ont servi dans cette région. A lire dans le n°147 du bulletin du Cercle philatélique vésulien daté mars 2016 (Maison des associations Bureau n°10 53 rue Jean-Jaurès BP 13 70001 Vesoul cedex).

 

 

 

 

Bon à savoir :

– La première lettre recommandée envoyée de Tanger affranchie avec des timbres de Grande-Bretagne ? Fort rare elle est envoyée au tarif local à Gibraltar … découvrez comment on a pu déduire son origine dans le Rekkas n°90 de février 2016 (S.P.L.M. 206 boulevard Péreire, 75017 Paris, SPLM206@aol.com)

– Pas grand (recto verso) mais vaillant, le bulletin PHIL’ de Périgueux (Amicale philatélique de Dordogne, 2 rue Roger Couderc 24750 CHAMPCEVINEL, mail : apdd-24@laposte.net) propose d’égrener au fil des numéros 50 termes clé de la philatélie, ainsi les lecteurs ont une bonne raison de conserver précieusement leurs numéros.

– Les forces italiennes et françaises en Terre Sainte 1917-1921 sont évoquées au travers de superbes courriers visés par la censure dans Doar Ivri n° 36 du premier trimestre 2016 (CFPI, 157 avenue de Malakoff, 75116 Paris).