TIMBRES PASSION – MOULINS...
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François-Joseph 1er (1830-1916)
Empereur d’Autriche de 1848 à 1916
309 timbres de son vivant (Autriche : 130 ; Autriche-Hongrie, poste de campagne : 94 ; Bosnie-Herzégovine : 44 ; Hongrie : 41) plus émissions des bureaux à l’étranger.
Valeur vedette : Autriche, 3 k noir de 1859.
François-Joseph à 80 ans. La légende, « Kaiserliche königliche österreichische Post »
(« Poste impériale royale autrichienne »), évoque ses deux titres :
empereur d’Autriche et roi de Hongrie.
Au sommet de la hiérarchie, un empereur, mais cela ne durera plus guère. Mort en 1916, le vieux François-Joseph – dont les timbres ont popularisé les énormes favoris qui lui donnent l’apparence trompeuse d’un grand-père débonnaire – a laissé ses trônes à son petit neveu, Charles Ier d’Autriche et Charles IV de Hongrie : deux noms et deux couronnes pour le même homme, mais une seule femme, la belle Zita de Bourbon Parme.
En novembre 1918, dans l’Autriche vaincue, la république est proclamée. Charles abdique à contrecœur… puis tente de reconquérir le trône par un coup d’Etat. Manqué !
Charles 1er (1887-1922) Empereur d’Autriche et roi de Hongrie de 1916 à 1918
134 fois timbrifié de son vivant (Autriche : 4; Autriche-Hongrie, poste de campagne : 110; Bosnie-Herzégovine : 20).
Valeur vedette : Autriche-Hongrie, 60 h violet de 1918, n° 82.
Charles et Zita sur timbres de la .poste de campagne de 1918 :
la mention « Kaiserliche königliche österreichische Post » a été abrégée en « K und K « .
La dernière petite pierre d’un immense édifice
Jean II (1840-1929) Prince du Liechtenstein de 1858 à 1929
Timbrifié 25 fois de son vivant.
Valeur vedette: 25h bleu sur papier mat de 1915, n° 3a.
Style très autrichien pour les timbres du Liechtenstein. On y remarque d’ailleurs
encore la mention « K-K oesterr(eichische) Post », signe que l’autonomie
dont la principauté jouit alors dans l’empire est très limitée.
Aujourd’hui, de ce qui fut le Saint Empire, première puissance politique européenne pendant des siècles, ne subsiste plus que la petite principauté du Liechtenstein, qui a su contre vents et marées conserver son indépendance et sa neutralité. En 1918, le prince Jean II fête philatéliquement le soixantième anniversaire de son règne.
L’Aigle impériale et les roitelets
Guillaume II (1848-1921) Roi de Wurtemberg de 1891 à 1918
Timbrifié en 1916 : une série de 10 valeurs pour courrier d’Etat.
Timbres nettement sous-cotés en France.
Meilleure valeur : le 1 M pourpre oblitéré d’époque.
Un Guillaume II à ne pas confondre avec son homonyme le roi de Prusse
et empereur d’Allemagne du moment – qui, lui, n’a jamais été timbrifié.
L’Allemagne aussi a son empereur, mais ce n’est qu’un accident de l’Histoire. Né à Versailles en 1871, à la suite de la défaite française, l’empire disparaîtra à Versailles en 1919, après la défaite allemande : l’Histoire ne se répète jamais, mais parfois elle bégaye bizarrement. L’empire allemand est formé de nombreux petits royaumes, principautés, duchés, villes libres… Tous perdront leur autonomie à la fin de la guerre. Parmi les roitelets, deux timbrifiés seulement : Guillaume II de Wurtemberg et Louis III de Bavière, cousin de Louis II et d’Othon de Wittelsbach, tous deux internés pour démence.
Louis III (1845-1921) Régent de Bavière en 1912, roi de 1913 à 1918
66 timbres à son effigie en Bavière – dont 46 surchargés « Volkstaat » ou « Freistaat Bayern » après son abdication. Les stocks non utilisés ont plus tard été surchargés Saar et Deutsches Reich.
Louis III de Bavière en 1914. Après son abdication, des stocks importants
de timbres seront surchargés pour faire face aux besoins immédiats.
TURQUIE
Les sultans insultés
Mehmet V (1844-1918) Sultan ottoman de 1909 à 1918
Timbrifié 8 fois de son vivant.
Valeur vedette : le 200 piastres vert et noir de 1914, n°193.
Mehmet V en 1914 (Perforé spécimen)
Pauvre vieux sultan Mehmet V ! Lorsque la guerre éclate, il est déjà un septuagénaire sans vrai pouvoir – le parti des Jeunes Turcs le lui a confisqué. Ce n’est certainement pas lui qui aurait entraîné son pays dans le conflit aux côtés de l’Autriche, l’ennemie de toujours. Sa mort – en juillet 1918 – lui évitera au moins de connaître la défaite. Son successeur, Mehmet VI, régnera jusqu’en 1922, date à laquelle Mustapha Kémal le renversera. Il n’a jamais été timbrifié.
Une dynastie disparaît dans le sang
Nicolas n (1868-1918) Tsar de Russie de 1894 à 1917
Timbrifié 4 fois de son vivant.
Valeur vedette : le 5 r brun-noir de 1913,n° 92
L’une des très rares apparitions de Nicolas II sur timbre,
dans la série « Romanov » de 1913.
Vraiment funeste pour les têtes couronnées, ce mois de juillet 1918. Le tsar Nicolas II meurt lui aussi, et d’horrible façon. Renversé en février 1917 puis emprisonné, il est finalement massacré sans jugement, et toute sa famille avec lui. Il est vrai que son surnom de « Nicolas le Sanglant » montre combien il avait su se faire détester de son peuple.
BELGIQUE
L’honneur d’être belge
Albert 1er (1875-1934) Roi des Belges de 1909 à 1934
Timbrifié 125 fois de son vivant.
Valeurs vedettes : le surchargé 10 F + 10 F
Croix-Rouge de 1918, n° 163 et le 2F lilas Albert 1er casqué de 1919, n° 176.
Timbrifiés après la guerre, Albert Ier (1919) et Elisabeth (1931)
dans ce qui furent leurs « tenues de campagne ».
Prenez une duchesse bavaroise et un roi des Belges – au demeurant descendant d’une famille allemande, les SaxeCobourg – , placez-les dans une situation dramatique… et vous obtenez le couple du siècle. Lui, c’est Albert Ier. Quand l’Allemagne envahit son pays, il prend la tête de l’armée et se défend comme un lion, gagnant au passage le surnom de « roi-chevalier ». Il a fait serment de ne pas quitter l’habit militaire tant que la paix ne serait pas revenue : le genre d’image qui laisse des traces profondes dans l’esprit des peuples… et sur les timbres.
En l’épousant, Elisabeth de Bavière a épousé la Belgique et la Belgique l’adore. Elle, c’est en infirmière qu’elle passe la guerre, dans les ambulances et les hôpitaux. La paix revenue, le couple aura enfin un peu de temps à consacrer à ses passions : Albert est un sportif ; il se tuera accidentellement à cinquante-neuf ans en escaladant une falaise. Elisabeth, elle, est artiste : violoniste de talent, peintre, sculpteur. Elle organisera des concours de musique, fondera des musées et des sociétés culturelles. Grand-mère de l’actuel roi Baudouin, cette très grande dame est morte en 1965.
George V: avec un V comme Victoire
George V (1865-1936) Roi de Grande-Bretagne et d’Irlande de 1910 à 1936
Timbrifié 76 fois de son vivant en Grande Bretagne, il apparaît en médaillon sur de nombreuses figurines des colonies.
Valeurs vedettes : le 1 £ « Britannia régnant sur les mers » de 1913, n°156 et le 2 1/2 p bleu de prusse « Jubilé » de 1935, n° 204 a.
Britannia règne sur les mers…et George V règne sur Britannia.
En Angleterre règne un roi bien connu des Français : George V, qui a donné à Paris son nom à une rue, une station de métro et un hôtel de grand luxe. Petitfils de l’indestructible Victoria, il n’en a pas hérité le caractère autoritaire et puritain : avec lui, la monarchie constitutionnelle évolue franchement vers la démocratie. La couronne n’en apparaîtra que plus prestigieuse.
Quand « grande-duchesse » rime avec » maladresse »
Marie Adélaïde (1894-1924) Grande-duchesse souveraine de Luxembourg de 1912 à 1919
Timbrifiée 22 fois de son vivant.
A noter : en 1924, à l’occasion de sa mort, 4 valeurs furent surchargées avec surtaxe de bienfaisance
Marie Adélaïde a vingt ans: il s’en est fallu de peu que cette série
soit la dernière émise par le Luxembourg.
Attitude ambiguë que celle de Marie Adélaïde de Luxembourg; elle devait finalement y perdre sa couronne. Certes, cette grande-duchesse d’à peine vingt ans s’offrit elle aussi son acte d’héroïsme en 1914, mettant sa voiture en travers de la route lorsque l’armée allemande déferla sur le petit pays : c’était là, à peu de chose près, toute la puissance militaire que le Luxembourg pouvait opposer à l’envahisseur. Mais les Alliés reprochèrent ensuite à la grande-duchesse une attitude beaucoup trop conciliante avec l’occupant. La paix revenue, on parla même de faire disparaître le Luxembourg, en le rattachant à la France ou à la Belgique. Si le grand-duché conserva finalement son indépendance, Marie Adélaïde, elle, fut contrainte à abdiquer.
La ville dont le prince est un marin
Albert 1er (1848-1922) Prince régnant de Monaco de 1889 à 1922
Timbrifié 25 fois de son· vivant, il apparaît ensuite sur de nombreux commémoratifs. Valeur vedette : le 25 c vert de 1891, n° 16.
Albert « le Navigateur » avait fait la guerre de 1870 dans la marine française
avant de se lancer dans des expéditions scientifiques.
A Monaco règne un de ces hommes qui feront la grandeur de la principauté. C’est Albert Ier, homme d’action autant qu’homme de sciences, fondateur du Musée océanographique et célèbre pour ses expéditions maritimes.
Amère victoire
Victor-Emmanuel III (1869-1947) Roi d’Italie de 1900 à 1946
Timbrifié 96 fois de son vivant.
Valeur vedette : le triptyque de 1933 « Escadre aérienne Balbo », PA n° 48).
Victor-Emmanuel III a son avantage : le timbre est de 1918,
mais l’effigie le rajeunie d’une douzaine d’années.
Victor-Emmanuel III peut être content : il est dans le camp des vainqueurs. Il ne sait pas, hélas, ce qui l’attend. Ne tirant aucun avantage du traité de Versailles, le pays sera bientôt en pleine crise. Victor Emmanuel pensera éviter le pire en laissant Mussolini s’installer au pouvoir. Mal vu !
Un royaume créé de toutes pièces
Pierre 1er (1844-1921) Roi de Serbie de 1903 à 1918 ; roi de Yougoslavie de 1918 à 1921
Timbrifié 79 fois de son vivant (Serbie : 65; Yougoslavie : 14).
Pas de grande rareté ; à rechercher surtout, les 3 et 5 d de 1911,n°103-104, oblitérés d’époque.
Pierre Ier, roi de Serbie en 1911 (a gauche ) et roi de Yougoslavie en 1920 (a droite ) :
en neuf ans, la qualité des timbres ne s’est pas améliorée !
Dans les Balkans – qui ont fourni à la guerre son prétexte -, un royaume disparaît : celui de Serbie. Un autre se crée : la Yougoslavie – tout d’abord nommée royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Si le roi reste le même, ce n’est pas lui le vrai chef de l’Etat : Pierre Ier a soixantequatorze ans et l’époque de ses folles chevauchées contre les Turcs est bien loin. En 1914, il a très sagement confié à son fils Alexandre la charge des affaires. C’est ce même Alexandre qui héritera du trône et mourra assassiné par des terroristes croates lors d’une visite officielle à Marseille, en 1934.
Alexandre 1er (1888-1934) Régent de Serbie de 1914 à 1921, roi de Yougoslavie de 1921 à 1934
Timbrifié 110 fois de son vivant (dont 13 fois en Serbie en compagnie de son père) + 14 timbres de deuil et 5 pour le premier anniversaire de sa mort.
Valeur vedette : Yougoslavie, 30 d orange de 1923, n° 154.
Timbre de deuil (une figurine de 1931 surchargée d’un cadre noir)
pour Alexandre Ier, le roi assassiné.
L’homme qui voulut être roi Zog 1er (1895-1961)
Ministre de l’intérieur, Premier ministre, président de la république d’Albanie entre 1920 et 1928, puis roi de 1928 à 1939.
Timbrifié 90 fois de son vivant.
Pas de vraie rareté, mais on peut essayer de chercher le bloc-feuillet de 1938 célébrant le mariage de Zog 1er avec Géraldine.
Ahmed Zogou en 1925, alors qu’il était président de la république…
et treize ans plus tard, à l’occasion de son mariage avec Géraldine.
C’est le marasme absolu. On se demande même si l’Albanie ne va pas être purement et simplement absorbée par la Yougoslavie. Eh bien non ! Elle s’en tire miraculeusement et s’érige en république. Drôle de république, dirigée par un drôle de bonhomme : Ahmed Zogou, Premier ministre de 1922 à 1924, président en 1925… et finalement roi, sous le nom de Zog Ier en 1928.
Des rois allemands sans goût bulgare
Ferdinand 1er (1861-1948) Prince régnant de Bulgarie de 1887 à 1908, roi de 1908 à 1918
Timbrifié 41 fois de son vivant – dont 3 après son abdication, sous le règne de son fils. Valeur vedette : la nuance vert clair du 5 s de 1912, n° 91 a
Ferdinand de Bulgarie en 1918, pour le trentième anniversaire de son règne…
Ce sera le dernier !
II appartient à la famille de Saxe-Cobourg-Gotha, il est né à Vienne et, s’il règne sur la Bulgarie sous le nom de Ferdinand Ier, il reste allemand avant tout. Pas étonnant de le trouver aux côtés des Empires centraux. Ce qui ne lui portera pas bonheur : le 3 octobre 1918, il est lui aussi contraint de quitter le trône. II le laisse à son fils Boris III… qui, un peu plus de vingt ans plus tard, répétera les mêmes erreurs que son père en s’alliant avec Hitler.
Boris III (1894-1943) Roi de Bulgarie de 1918 à 1943
Timbrifié 55 fois de son vivant + 5 timbres de deuil. Aucune valeur à sortir de la médiocrité.
Boris III en 1919: déjà un an de règne, mais le pire reste à venir.
MONTENEGRO
« Seigneur, protégez-moi de mes amis… »
Nicolas 1er (1841-1921) Prince régnant du Monténégro de 1860 à 1910, roi de 1910 à 1918
Timbrifié 161 fois de son vivant.
Curieux : c’est bien simple, presque tous les timbres du Monténégro sont à son effigie, mais une seule vraie rareté s’est glissée dans l’ensemble, le 15 n bistre de 1893 avec surcharge carmin, n° 21 A. Timbrifiés en 1910, Nicolas Ier de Monténégro
et la reine Milena lors de leur mariage, en 1860.
« Qui va à la chasse perd sa place », a dû penser Nicolas Ier, roi du Monténégro. Encore que, dans cette chasse-là, c’était lui le gibier, poursuivi par la meute autrichienne. Allié de la Serbie, son petit pays a été envahi par les AustroHongrois : Nicolas s’est enfui en France… Et en 1918, lorsqu’il veut rentrer chez lui, il s’aperçoit que le Monténégro a été purement et simplement intégré au royaume des Serbes, Croates et Slovènes : ceux-là même à qui il voulait prêter main forte l’ont dépossédé ! Le roitelet a beau se plaindre : les Alliés, qui lui reprochent d’avoir tout de même essayé de négocier une paix séparée avec l’Autriche, entérineront la disparition du Monténégro.
Deux fois roi à cause d’un singe
Constantin 1er (1868-1923) Roi de Grèce de 1913 à 1917, puis de 1920 à 1922
Jamais timbrifié de son vivant, il eut tout de même droit à deux timbres de deuil… treize ans après sa mort, pour le retour de ses ossements en Grèce. Il figure également dans la série « Famille royale » de 1956. Timbre de deuil pour Constantin…
treize ans après sa mort.
Valse hésitation en Grèce : Constantin Ier aurait voulu que son pays restât neutre pendant la guerre. « Pas question », répondirent les belligérants des deux camps – d’accord, pour une fois-, et ils transformèrent la Grèce en champ de bataille. Trop favorable aux Empires centraux, Constantin fut contraint d’abdiquer en faveur de son fils Alexandre en 1917.
Fausse sortie ! Alexandre Ier meurt en 1920 d’une bien étrange façon : il est emporté par une infection après avoir été mordu par un singe ! Constantin est triomphalement rappelé sur le trône par un plébiscite… pour abdiquer une fois encore, en faveur de son autre fils Georges II, deux ans plus tard.
Alexandre Ier (1893-1920) Roi de Grèce de 1917 à 1920
Jamais timbrifié de son vivant.
Alexandre Ier pour son unique apparition sur timbre, en 1956
Un roi casqué
Ferdinand1er (1865-1927) Roi de Roumanie de 1914 à 1927
Timbrifié 63 fois de son vivant, c’est pourtant dans les quelques commémoratifs post-mortem qu’il faut chercher les meilleures valeurs.
Ferdinand de Roumanie timbrifié en 1922 en tenue de combat :
tout comme le roi des Belges Albert Ier, il a pris une part active au conflit.
Comme celui de Bulgarie, le roi de Roumanie s’appelle Ferdinand Ier et lui aussi est allemand… Mais la ressemblance s’arrête là, car lui se sent roumain depuis qu’il porte la couronne. C’est donc aux côtés des Alliés qu’il fait la guerre : le bon choix, qui lui assurera encore une dizaine d’années de règne et une fin de vie paisible.
Une couronne trouvée dans le berceau
Alphonse XIII (1886-1941) Roi d’Espagne de 1886 à 1931
Timbrifié 154 fois de son vivant en Espagne. Valeurs vedettes : des valeurs qui n’attendent pas le nombre des années, puisque c’est le petit roi à l’âge de trois ans sur timbres de 1889 qui fait le meilleur score : 4 prose ; 10p vermillon, n° 211.
Alphonse XIII et la reine Victoria d’Espagne en 1907.
Alphonse XIII fête son 32e anniversaire, ainsi que ses… 32 ans de règne ! Fils posthume d’Alphonse XII, il a en effet été proclamé roi dès sa naissance. D’où une abondante galerie de portraits philatéliques le représentant à tous les âges de la vie.
Des reines de mère en fille
Wilhelmine (1880-1962) Reine de. Pays-Bas de 1890 à 1945
Timbrifiée 120 fois de son vivant aux PaysBas, on la trouve également sur les émissions des colonies néerlandaises.
Valeurs vedettes : les fortes valeurs (50 c et plus) de la série « Wilhelmine enfant » de 1891, n° 44 à 48.
En 1918, les timbres des Pays-Bas montrent encore Wilhelmine telle qu’elle était
vingt ans plus tôt, jeune fille dessinée par Mouchon.
Wilhelmine est reine depuis1890. Elle le restera jusqu’en 1948, date à laquelle elle transmettra la couronne à sa fille Juliana. La reine actuelle, Béatrix, est sa petitefille. Faites le compte: depuis plus d’un siècle, des femmes règnent sur le pays et ce ne sont pas les Néerlandais qui s’en plaindraient.
Même la petite Sirène aurait voté pour lui
Christian X (1870-1947) Roi du Danemark de 1912 à 1947
Timbrifié 136 fois de son vivant (Danemark : 91;Islande: 45).
Valeur vedette :Danemark,5k carmin de 1913, n° 84.
Christian X en 1913. Le filigrane du timbre montre une croix gammée,
qui n’était pas encore le symbole d’horreur qu’elle est devenue.
Les Danoises, elles, ne se plaignent pas de leur roi Christian X: dès 1915, il leur a accordé le droit de vote (en France, les femmes attendront encore trente ans !). C’est également lui qui, beaucoup plus tard, reconnaîtra l’indépendance de l’Islande.
Un pays se cherche un roi
Haakon VII (1872-1957) Roi de Norvège de 1905 à 1957
Timbrifié 32 fois de son vivant.
Valeurs vedettes : les deux premières séries à l’effigie du roi, en 1907 et 1909, n° 63 à 68.
Haakon VII, un prince danois qui changea
de nom pour devenir roi de Norvège.
Christian X avait un frère, Charles, et la Norvège n’avait pas de roi. En 1905, alors qu’ils s’émancipaient de la tutelle suédoise, les Norvégiens proposèrent leur trône à ce prince danois. Un choix particulièrement heureux : couronné sous le nom de Haakon VII, qui fait plus couleur locale, il régna jusqu’à sa mort – en 1957. Sous sa sage administration, la Norvège est devenue un grand pays moderne.
Descendant d’un maréchal d’Empire
Gustave V (1858-1950) Roi de Suède de 1907 à 1950
Timbrifié 74 fois de son vivant.
Valeur vedette :le 5 k bleu « Congrès de I’UPU » de 1924, n° 177.
En 1918, le roi s’appelle Gustave V et fête le centième anniversaire de sa dynastie. C’est en effet en 1818 qu’un Français, maréchal de Napoléon Ier, devint roi de Suède. Ce Bernadotte était un homme de guerre qui préférait la paix. Son arrière ,petit-fils hérita de sa sagesse et de son pacifisme ; roi de 1907 à 1950, il tint son pays à l’écart des deux guerres mondiales.
Paru dans Timbroscopie n° 99 – Février 1993