Le type Mouchon : condamné à être malaimé France, Monaco, Andorre, Période classique

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Timbres magazine n°132 de Mars 2012

Les quelques valeurs du type Mouchon ont connu une carrière pour le moins éphémère sur la scène philatélique : trois ans à peine, juste de quoi assurer une transition entre les Sage et la Semeuse. Pourtant, ce timbre est né d’un projet complexe et ambitieux. Mais jamais il n’a séduit les masses : remanié plusieurs fois, il disparaît sans jamais vraiment avoir trouvé sa place. Tant de haine se justifie-t-elle pourtant ? Pas si sûr au regard de l’intérêt qu’il suscite auprès des collectionneurs.

A la fin du XIXe siècle, l’hégémonie du type Sage sur le marché du timbre-poste est incontestable : les tirages colossaux en attestent. Et ce n’est pas pour déplaire aux autorités postales, réticentes à l’idée de changer le matériel d’impression des timbres d’usage courant, tant pour des raisons pratiques qu’économiques.

Mais cet avis n’est pas du goût du député de Paris M. Mesureur. En septembre 1892, déjà, il rend un rapport dans lequel il affirme que la paix et le commerce ne représentent pas assez nettement la France, jugeant ainsi le type Sage trop banal et non distinctif de notre pays sur la scène internationale. Il veut donc un nouveau timbre symbolisant l’essence même de notre pays. Il préconise le choix d’un timbre moderne, républicain et français.

Les députés acceptent le projet. On rédige un cahier des charges pour régenter la composition du timbre : celui-ci devra, entre autres, arborer une valeur faciale clairement lisible et surtout donner une image fidèle de notre république. Après cela, un concours est lancé en février 1894. Et le succès est au rendez-vous : deux mois plus tard, l’Ecole des Beaux-arts expose près de sept cents projets !

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Le type Mouchon : condamné à être malaimé
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