Les règles du football Autres spécialités, Thématiques

Une

Le football est le sport le plus pratiqué sur les deux hémisphères. Pourtant, nombreux sont ceux qui ignorent l’intégralité de toutes les règles qui régissent sa pratique. Elles ont été instituées par l’International Board pour la première fois en 1893, et modifiées depuis sur certains points.

Le terrain de jeu est un rectangle dont les côtés peuvent varier de 90 à 120 mètres pour la longueur et de 45 à 90 mètres pour la largeur.

01Les longueurs portent le nom de lignes de touche et les largeurs celui de lignes de but. Des lignes droites et courbes· sont tracées pour délimiter des surfaces dans lesquelles certaines règles spécifiques sont applicables. Cette représentation apparaît sur le timbre (YT 1137) que l’Italie a émis pour le 75e anniversaire de son championnat (1).

L’aire de jeu

L’aire de jeu est séparée en deux camps par une ligne médiane sur laquelle est figuré le centre du terrain par un point central sur lequel se fera l’engagement de la partie à chacune des deux périodes du match. C’est à partir de ce point que se fait également la reprise du jeu après chaque but concédé par l’une des équipes. Autour du centre, un rond situé à 9,15 mètres du milieu détermine la zone hors de laquelle doivent se trouver tous les joueurs de l’équipe adverse à chaque engagement.

Sur chaque ligne de but, des poteaux vont matérialiser le lieu dans lequel chaque équipe devra tenter de faire pénétrer le ballon pour marquer un but. Le résultat du nombre de buts marqués par les deux équipes constituera le score du match. Les poteaux, autrefois des madriers de bois carrés, sont dorénavant des montants en alliage de fer ronds.

Deux sont verticaux, d’une hauteur de 2,44 mètres, et le troisième qui les relie mesure 7,32 mètres. ils sont consolidés par des arceaux arrondis fichés vers l’extérieur du terrain et sur lesquels s’accroche un filet de cordage permettant de conserver le ballon lorsqu’il a franchi entièrement la ligne de but à l’intérieur de cet espace ainsi défini.

Autour des buts, une première ligne tracée à 5,50 mètres de chaque poteau, ainsi qu’à 5,50 mètres de la ligne de but, constitue la surface de but dans laquelle le gardien bénéficiera d’une protection renforcée contre les interventions des joueurs adverses, notamment lors des sauts qu’il effectue pour capter le ballon.

Une seconde ligne, selon les mêmes caractéristiques que la précédente, mais tracée à 16,50 mètres, détermine la surface de réparation, dans laquelle le gardien de but a le droit de saisir le ballon avec ses mains. Hors de celle-ci, cette faculté lui est interdite.

A 11 mètres des buts et à égale distance de chaque poteau est tracé un point, appelé point de penalty, à partir duquel sera tiré un coup de pied au but par un joueur de l’équipe adverse, seul face au gardien, lorsqu’ une faute aura

été commise à l’intérieur de la surface de réparation. Enfin, sur la longueur de cette surface, un arc de cercle, situé à 9,15 mètres du point de penalty, détermine la zone dans laquelle il est interdit à tout joueur de pénétrer pendant l’exécution du penalty.

Le ballon

02Autrefois, le ballon se composait d’une enveloppe de cuir à panneaux rectangulaires, à l’intérieur de laquelle prenait place une chambre à air gonflée. Tonga (service 43) l’a représenté dans l’un de ses timbres (2). Aujourd’hui, les panneaux sont devenus pentagonaux ou hexagonaux et le cuir n’a plus sa couleur d’origine, mais est recouvert d’un film plastique blanc ou rouge-orangé pour les terrains enneigés.

Le poids doit être compris entre 396 et 453 grammes. Sa circonférence doit être de 68 à 71 centimètres. Pour les joueurs de moins de dix-sept ans, la circonférence doit être inférieure à 60 centimètres et le poids à 350 grammes.

L’équipe

L’équipe compte onze joueurs, dont dix doivent évoluer dans la même tenue (maillot, short, chaussettes) et le dernier être vêtu différemment : le gardien de but. Toute partie ne peut commencer ou continuer si une équipe comporte moins de sept joueurs.

Depuis quelques années, le remplacement des joueurs du champ est autorisé et, sur le banc de touche réservé à cet effet, peuvent désormais être présents cinq remplaçants. Trois d’entre eux au maximum pourront être appelés par l’entraîneur.

La partie

D’une durée fixée à 90 minutes de jeu effectif, la partie est découpée en deux périodes de 45 minutes chacune, séparées par un temps de repos (la mi-temps) de 15 minutes au maximum. En cas de match par élimination directe, et si le score est paritaire à la fin du temps de jeu, il est prévu de jouer deux prolongations de 15 minutes.

Toutefois, si, arrivées au bout de 120 minutes de jeu, les deux équipes n’ont pu se départager, chacune devra nommer cinq joueurs chargés de tirer chacun un coup de pied au but contre le gardien adverse. Sera victorieuse l’équipe qui aura inscrit le plus grand nombre. Si après cette série de cinq tirs l’égalité est encore parfaite, chaque équipe doit désigner un nouveau tireur jusqu’au moment où, ayant effectué le même nombre de tirs, l’une d’entre elles a réussi un meilleur score que son adversaire. C’est un tir de penalty que représente le timbre (361) du Kenya, émis en 1986.

L’arbitre

03Autrefois tout de noir vêtus, les arbitres ont de nos jours adopté une nouvelle tenue, constituée de maillots de couleur, mais avec des teintes différentes de celles des joueurs. Un bloc-­feuillet du Cap-Vert (Bf23) de 1994 montre un arbitre procédant au coup d’envoi d’une partie (3).

0405Ils sont au nombre de trois, mais ils ont des responsabilités différentes. Deux sont placés le long de la ligne de touche et ont pour mission de juger la sortie du ballon hors des limites du terrain et de désigner l’équipe qui devra remettre en jeu la balle, grâce à de petits drapeaux qu’ils tiennent en main. C’est ce que montre un timbre (651) paru au Cap-Vert en 1994 pour le tournoi disputé aux Etats-Unis (4). Ils doivent également indiquer si un joueur se trouve en position de hors-jeu (c’est-à-dire qu’entre lui et la ligne de but adverse il n’y a plus qu’un seul adversaire : car s’il y en a deux, cette position n’est plus répréhensible). Antigua (899) représente cette action de jeu (5).

06Le troisième arbitre, celui qui officie dans l’aire de jeu, doit veiller à l’application de toutes les règles. Il sanctionne toute violation grâce à son coup de sifflet, qui interrompt la partie. Il a à sa disposition deux cartons pour sévir contre les joueurs qui ne respectent pas les règles. Le jaune est attribué à l’auteur d’une infraction légère et le rouge à celui qui a violé l’esprit du jeu. La Tanzanie (298) a émis un timbre reproduisant cette scène (6).

Le jeu

07Le jeu consiste à faire pénétrer le ballon dans le but de son adversaire. Dans un entier postal, l’Australie, pour le championnat du monde des jeunes, représente ce but (7).

08Les joueurs ont le droit d’utiliser leurs pieds, leur tête et toute partie de leur corps à l’exception de leurs bras et a fortiori de leurs mains. Celles-ci ne leur servent qu’à effectuer les remises de jeu lorsque le ballon a franchi la ligne de touche. C’est ce que montre le timbre bulgare (3011) émis en 1986 pour le tournoi mexicain (8).

Seul le gardien de but, dont le rôle consiste à éviter de laisser franchir au ballon sa ligne de but, peut utiliser ses mains partout à l’intérieur de la surface de réparation, à l’exclusion du reste de l’aire de jeu.

09Lorsque le ballon dépasse la ligne de but en dehors de l’espace matérialisé par les poteaux, deux situations se présentent. Si c’est l’adversaire qui a poussé le ballon au-delà de cette ligne, c’est l’équipe qui défend son but qui le remettra en jeu par l’intermédiaire d’un tir effectué à partir de la ligne des 5,50 mètres. Si c’est un joueur de l’équipe qui défend, la remise en jeu se fera par un corner, c’est-à-dire par un coup de pied de coin tiré de l’angle du terrain. La Tanzanie (5510) a montré cette scène dans un timbre de 1990 (9).

La technique

10Le beau jeu consiste à démontrer son adresse dans le maniement du ballon. Celle-ci se manifeste surtout par le dribble, c’est-à-dire la feinte ou la ruse qui permet de passer son adversaire sans que celui-ci puisse toucher le ballon. Dans la même série que celle du timbre précédent, la Tanzanie (551A) nous donne à voir cette action de jeu (10).

1112Pour les attaquants, la frappe du ballon, pour inscrire un but, peut se faire par un tir (ballon sur le sol), une reprise de volée (ballon ne touchant pas le sol), un ciseau ou « bicyclette » (joueur parallèle au sol, mais le dos au but) ou un coup de tête (ballon frappé par n’importe quelle partie de la tête). Le Liberia (552), l’Albanie (861) et ce même pays (1240) nous montrent respectivement ces différents gestes (11 et 12).

13Les défenseurs ont souvent recours au tacle (glissade sur le sol, pieds à terre) pour tenter d’enlever le ballon à leur adversaire. Comme sur ce bloc-feuillet (Bf128) émis par la Bulgarie en 1986 (13).

14Enfin, les gardiens de but se font remarquer par leurs plongeons (détentes le long du sol), leurs envolées (détentes à l’horizontale) ou leurs sorties (détentes verticales) pour capter le ballon. Le Congo Belge (369) a bien représenté cette « envolée » du gardien de but (14).

1516Les grands techniciens ont réussi à dompter la frappe du ballon lors des coups francs (sanction infligée par l’arbitre pour la violation d’une règle de jeu). Malgré le mur composé de joueurs de l’équipe qui défend l’accès au but les tireurs arrivent à donner à la trajectoire du ballon une vitesse et un cheminement qui prennent en défaut la vigilance du gardien de but. Les timbres de la Corée du Nord (2061) et du Bangladesh (239) nous font découvrir l’exécution du tir matérialisée par l’arbitre, qui maintient un bras levé pendant toute la durée de la remise en jeu (15 et 16).

Les supporteurs

17Nombre de supporteurs n’ont d’yeux que pour leur équipe favorite et s’habillent ou se maquillent aux couleurs de leurs protégés. Pour la Coupe du monde aux Etats-Unis, un bloc-­feuillet de Saint-Thomas-et-Prince (non répertorié) nous montre les visages peints des supporters des équipes luttant pour la victoire finale (17).

Il est grand temps aujourd’hui de prendre enfin conscience qu’il est nécessaire d’unir plutôt que de diviser et que la vie collective et civique passe par l’éducation et le respect d’autrui. Tel est le sens d’un timbre émis par l’administration des Nations unies (241) montrant un «papy» entraîneur tentant d’inculquer cette tolérance à des apprentis footballeurs.

Paru dans Le Monde des Philatélistes n° 508 – Juin 1996

 

 

 

 

 

 

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