Le 75c : un Sage sur lequel on tire à boulets rouges France, Monaco, Andorre, Période classique

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Timbres magazine n°137 de septembre 2012-

Affublé d’une jolie nuance carmin, le premier 75 centimes Sage égaye les pages de nos albums au milieu d’une palette de couleurs qui apparaît parfois bien terne. Mais lorsque la série est renouvelée, le carmin est abandonné au profit d’un rose beaucoup moins convaincant. Cette teinte donne naissance à un second 75 centimes, exclu des tarifs de l’époque et souvent boudé pour son état général, jugé fragile et laid. Mais autant d’aversion est-elle justifiée contre ce timbre ? Pas sûr au regard de sa rareté et de ses fortes cotes.

Lorsqu’il est émis, le 17 octobre 1876, le 75 centimes, avant-dernière valeur de la première série du type Sage, trouve pleinement sa place dans l’éventail tarifaire postal. Il correspond au tarif de la lettre simple au troisième échelon et, couplé aux 25 centimes de la lettre simple, il permet d’envoyer une lettre recommandée, englobant ainsi la taxe de recommandation à 50 centimes. Cette utilité lui confère ainsi une véritable place sur le marché, répondant à des besoins postaux certes secondaires mais néanmoins existants.

Des tarifs assassins

Mais en 1878, les tarifs évoluent. 75 centimes devient le prix à débourser pour envoyer un recommandé à l’étranger. Par conséquent, son utilisation se fait plus rare, avant de devenir totalement marginale à cause d’une décision des PTT de se conformer aux exigences de l’UPU : les tarifs postaux baissent. Et, au premier janvier 1879, voilà notre 75 centimes cantonné au statut le moins aimé des timbres d’usage courant : la valeur d’appoint. C’est ainsi que les 18 millions d’exemplaires imprimés suffiront largement à alimenter les guichets jusqu’en 1885, date à laquelle la première émission, au type I, est abandonnée.

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Le 75c : un Sage sur lequel on tire à boulets rouges
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